Action mieux être

Ce n’est pas un secret : les mineurs travaillent dans des environnements contraignants et les opérateurs de gros engins sont exposés à des vibrations massives jusqu’à 12 heures par jour. Réduire ces nuisances est l’un des objectifs clés de Sandvik Mining.

Barbara McPhee, ergothérapeute australienne et auteur du livre Bad Vibrations: A Handbook on Whole Body Vibration Exposure se demande depuis longtemps si l’industrie minière fait bien tout ce qu’il faut au sujet du problème des vibrations transmises à l’ensemble du corps. Elle affirme que les mineurs sont particulièrement exposés car ils travaillent généralement sur des pistes en mauvais état dans des équipements souvent dénués des protections adéquates. Parfois, la profession sous-estime la gravité de l’impact des vibrations sur la santé des salariés. « Dans certains cas, c’est difficile de prendre des décisions quand on n’y connaît rien ou qu’on n’y comprend pas grand-chose. »
Au fil des ans, l’exposition au vacarme peut entraîner de graves complications telles que des pertes d’équilibre, une surdité permanente, du stress, des acouphènes et une fatigue chronique. Des vibrations constantes peuvent provoquer l’inconfort des opérateurs, des problèmes de dos et des troubles vasculaires et neurologiques. « Il semble que ces vibrations constantes fatiguent la colonne vertébrale, mais bien d’autres troubles, d’ordre intestinaux ou circulatoires, peuvent en être la conséquence. »
La bonne nouvelle, c’est qu’on connaît de mieux en mieux les vibrations transmises à l’ensemble du corps depuis que les pouvoirs publics, les compagnies minières et les fournisseurs ont redoublé d’efforts pour réduire l’impact du bruit et des vibrations sur les mineurs. Ainsi, le ministère des Mines et des Ressources naturelles de l’État du Queensland, en Australie, a intégré les vibrations transmises à l’ensemble du corps à ses priorités en matière de santé et de sécurité, reconnaissant l’ampleur de la question. Des instituts universitaires s’allient à des compagnies minières pour étudier l’impact dans la durée et mettre au point des outils tels que des instruments de mesure des vibrations transmises à l’ensemble du corps pour réduire l’exposition vibratoire.
D’autres entreprises comme Sandvik s’attachent depuis longtemps à atténuer le niveau sonore et les vibrations de ses équipements pour ceux qui les manœuvrent. Les questions d’environnement, santé et sécurité (ESS) font partie de son ADN.
Solid Ground analyse le développement de quatre produits Sandvik et les travaux qui ont permis de les rendre aussi peu bruyants et vibrants que possible pour les opérateurs. En plus de rendre leur travail plus confortable, ces fonctionnalités ont souvent d’autres effets positifs pour la mine. Parfois, elles peuvent rallonger la durée de service du matériel ou économiser du carburant. Et, surtout, un salarié satisfait et en bonne santé se traduit par moins d’accidents avec arrêt de travail, ce qui a pour effet d’accroître l’efficacité des opérations minières.

Revêtement en caoutchouc sur les bennes

Souvent, les pistes sont en mauvais état dans les mines et les conducteurs sont secoués dans tous les sens, sans parler du niveau sonore lorsqu’on manœuvre de lourds camions souterrains. L’installation d’un revêtement en caoutchouc sur les bennes peut réduire le niveau des vibrations et du bruit car il absorbe beaucoup plus d’énergie qu’un revêtement en acier. Par exemple, lorsque des roches tombent dans une benne revêtue d’acier, toute l’énergie est transmise au châssis, provoquant un grand fracas et de fortes vibrations. Si la benne est revêtue de caoutchouc, l’impact est bien moindre.
Solid Ground« Les vibrations structurelles sont cinq fois inférieures à celles relevées sur une benne en acier, affirme Oskar Larsson, responsable produit protection contre l’usure chez Sandvik. Les nuisances sonores sont atténuées d’au moins 15 décibels (dB). Le revêtement en caoutchouc réduit le niveau sonore de 95 à 80 dB dans la cabine et de 100 à environ 80 dB à 30 m du camion. »
Pendant la phase de développement, Sandvik effectue des essais sur les matériaux pour sélectionner le meilleur polymère et l’épaisseur appropriée en vue de réduire le bruit et les vibrations. « Ce n’est pas facile de trouver un bon équilibre entre une atténuation maximale de l’impact du bruit et des vibrations, et une résistance satisfaisante à l’usure. »
Le choix du caoutchouc de préférence à l’acier dans la benne a d’autres avantages pour les compagnies minières. Un revêtement en polymère Sandvik résiste cinq fois plus longtemps qu’un revêtement en acier, ce qui se traduit par des coûts d’exploitation inférieurs dans la durée.

Les cabines des foreuses Sandvik DR461i

Les cabines des foreuses Sandvik DR461i lancées début 2015 sont insonorisées afin d’atténuer le niveau sonore. Ces machines étant conçues pour les conditions les plus extrêmes, Sandvik a fait appel à une entreprise spécialisée dans la réduction du bruit et des vibrations pour élaborer la cabine et à un autre partenaire pour tester leurs niveaux. Chaque cabine est certifiée FOPS (structure de protection contre les chutes d’objets).
Solid GroundElle est montée sur des amortisseurs qui limitent l’intensité des vibrations remontant vers le fauteuil de l’opérateur. Le siège est pourvu de sa propre suspension pneumatique.
Pour que la période de travail de l’opérateur soit plus agréable et moins fatigante, les accoudoirs sont munis de commandes ergonomiques avec fonctions automatisées. Le Compressor Management System de Sandvik isole le compresseur, éliminant ainsi le besoin de maintenir la pression entre les périodes de forage. Cette option est avantageuse pour la mine : elle permet d’économiser 20 à 35 % de carburant. Moins de carburant également moins de nuisances sonores émises par le moteur.
« Cette cabine redessinée est mieux insonorisée que les précédentes car son enceinte hermétique a été améliorée, souligne Tab Siegrist, responsable ligne de produits foreuses hors-du-trou chez Sandvik Mining. Elle est également équipée d’une isolation thermique de premier ordre et d’un toit de type auvent. Cet auvent et les fenêtres permettent de réduire la chaleur à l’intérieur. Notre objectif est d’installer ce type de cabine sur toutes nos foreuses afin de maintenir une cohérence au niveau des standards et de la qualité. »
Darlene Dutcher, responsable sécurité produit foreuses hors-du-trou chez Sandvik Mining, ajoute : « Notre standard, c’est que le niveau sonore soit inférieur à 80 décibels. Le niveau vibratoire est également inférieur au niveau acceptable défini par les normes ISO. La prochaine étape est d’atténuer le bruit des moteurs et des compresseurs. »

Cabines marinage

À l’inverse d’autres équipements qui sont fixes ou se déplacent lentement, les camions de marinage souterrains jouent un rôle essentiel dans l’exploitation minière : leurs performances ont une influence directe sur la production de la mine. Le matériel utilisé sous terre est soumis à des conditions encore plus difficiles : les toits des galeries et des voies d’accès sont souvent bas, la visibilité et l’espace si limités qu’il est inévitable qu’un véhicule heurte parfois les parois rocheuses.
Si le confort des opérateurs est renforcé, ceux-ci seront plus détendus et concentrés pendant leur période de travail, ce qui peut réduire le risque d’accidents. Atténuer l’impact du bruit et des vibrations est l’un des piliers de cette approche. « Cela signifie que nous devons mettre au point des produits capables de remplir des missions pénibles tout en embarquant les meilleurs dispositifs de sécurité possible pour les opérateurs et les autres intervenants dans la mine », explique Jani Tapanainen, ingénieur projets marinage.
Solid GroundLes camions de marinage Sandvik sont équipés d’un système de suspension exhaustif (pneus en caoutchouc, suspension à essieux et suspension du fauteuil de l’opérateur) pour diminuer les vibrations. La fixation de la cabine et le système d’amortissement font également partie du dispositif de suspension. Chacun d’entre eux est testé et réglé pour être adapté aux diverses conditions de voies et supporter les vibrations légères et plus sévères.
La méthode de fixation de la cabine atténue les nuisances sonores y pénétrant par le biais du châssis de la machine. Quant à l’insonorisation, elle apporte une protection supplémentaire. « Nous testons l’acoustique de la cabine durant son développement. Les matériaux utilisés jouent un grand rôle dans son insonorisation. Le moindre interstice ou la moindre ouverture dans la structure peut gâcher une bonne isolation phonique. Par conséquent, tous les joints de porte, passages de câbles, etc., doivent être conçus pour s’intégrer du mieux possible. »

Aspirateurs de poussière sur les mineurs continus

L’abattage dans la roche est source de poussière. Pour que l’air soit le moins pollué possible sur le lieu de travail, il faut veiller à ce que l’air contenant des particules en suspension soit aspiré par un système d’évacuation ou un aspirateur de poussière adéquat. Bon nombre de produits Sandvik intègrent un aspirateur à poussière. Ce dispositif est particulièrement utile dans les endroits où il y a peu d’espace pour des procédés externes. Par exemple, presque tous les mineurs continus et boulonneuses de toit combinés commandés par la Chine en sont équipés.
Malgré tout, même si ces systèmes de filtration de l’air sont indispensables pour améliorer la qualité de l’air respiré par les mineurs, ils ajoutent des nuisances sonores.
Solid Ground« Pour isoler les vibrations du ventilateur de l’aspirateur du boîtier du laveur, Sandvik a choisi de monter le ventilateur de manière élastique. Nous avons également conçu un nouveau type de silencieux arrière, explique Egmont Lammer, responsable produits ESS charbon et minerai mines souterraines. Ces systèmes sont uniques en leur genre dans notre secteur et font l’objet de deux dépôts de brevet. »
Les nouveaux systèmes de filtration ont réduit le niveau sonore de 8 à 10 dB selon la position de l’opérateur par rapport à la machine. « Nos clients apprécient les avantages de l’aspiration et de l’évacuation de la poussière, mais également l’atténuation au minimum des nuisances sonores pour le bien-être et la productivité de leurs opérateurs. »

Par Alannah Eames Photos : Sandvik