<p>Au fond de la mine de sel de Turda, en Roumanie, s’est formé un lac souterrain sur lequel les visiteurs peuvent faire des tours en barque.</p>
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Au fond de la mine de sel de Turda, en Roumanie, s’est formé un lac souterrain sur lequel les visiteurs peuvent faire des tours en barque.

Le sel de la terre

Autrefoisappelé « l’or blanc », le sel est une denrée précieuse depuis les temps bibliques. Encore rare, il servait de monnaie d’échange. D’ailleurs, le mot « salaire » dérive du latin salarium, ration de sel, qui était versée en lieu et place d’argent dans la Rome antique.

Avant la révolution industrielle et l’arrivée de nouveaux outils et méthodes d’exploitation minière, l’extraction du sel était une opération coûteuse, dangereuse nécessitant une main d’œuvre importante.

La production de sel

• La Chine est le premier producteur mondial de sel avec 64 millions de  tonnes en 2010. D’autres grands producteurs sont les États-Unis, l’Allemagne, l’Inde et l’Australie.
• Environ 55 % de la production mondiale est réservée à l’industrie de la chimie.
• On s’attend à ce que la demande grimpe de 3,3 % par an d’ici 2015 pour atteindre près de 300 millions de tonnes.
• L’évaporation solaire représente 40 % de la production de sel.

Les mineurs étaient au contact du sel qu’ils inhalaient pendant de longues périodes, s’exposant à une grave déshydratation. Rares étaient ceux qui acceptaient de travailler dans de telles conditions. Par conséquent, c’était souvent des esclaves ou des prisonniers qui peinaient dans les mines.

Aujourd’hui, il existe trois méthodes pour récolter le sel : l’extraction minière, l’extraction par injection d’eau ou l’évaporation solaire. Hormis celui produit par les marais salants, le sel est extrait dans des mines.

Dans ce cas, on le trouve sous forme de dépôts résultant d’anciennes mers intérieures enterrées par l’activité tectonique depuis des milliers d’années. On creuse des puits pour atteindre les gisements, le sel est extrait, broyé et remonté à la surface par un convoyeur. Il est généralement appelé sel gemme.

En ce qui concerne l’extraction par injection hydraulique, il suffit d’injecter de l’eau dans des puits foncés au-dessus des gisements pour les dissoudre. La saumure est pompée et transportée jusqu’à une usine où elle est portée à ébullition jusqu’à évaporation. Ne reste que le sel qu’il suffit de sécher et de raffiner. Voilà comment on produit le sel de table.

Troisième technique, l’évaporation solaire, que l’on ne peut pratiquer que dans les lieux de faibles pluviométrie et nébulosité. La saumure est réchauffée par le soleil et le vent dans des bassins peu profonds. Le sel résultant de l’opération est récolté, nettoyé et raffiné. C’est le type de sel le plus pur, il frise les 100 % de chlorure de sodium.

Le sel a de nombreux usages : assaisonnement, conservation des aliments, purification de l’aluminium, chloration des piscines et dessalage des routes. Confirmant la fascination qu’il exerce sur une partie de la planète, de nombreuses mines ont été transformées en sites touristiques. C’est le cas de la mine de sel transylvanienne de Turda, en Roumanie, qui est devenue un centre de halothérapie (thérapie par le sel) et un parc d’attractions avec grande roue, mini-golf et amphithéâtre. Celle de Berchtesgaden, en Allemagne, est un musée interactif où les visiteurs s’habillent en mineurs et visitent la mine en petit train et en radeau.

Par: Alannah Eames