<p>Parmi les matières enseignées par Andy Wetherelt, le génie minier, le levé de plans sous terre, le transport dans les mines, le creusement de tunnels et la planification d’excavations en surface.</p>
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Parmi les matières enseignées par Andy Wetherelt, le génie minier, le levé de plans sous terre, le transport dans les mines, le creusement de tunnels et la planification d’excavations en surface.

Un bon génie

Le secteur minier traverse actuellement un cycle baissier tel que les compagnies minières se demandent si le cours des matières premières remontera un jour. Minestories a interrogé Andy Wetherelt de l’Université d’Exeter sur le climat qui règne actuellement dans le secteur et lui a demandé ce que les entreprises doivent faire pour rester compétitives.

Comment les compagnies minières peuvent-elles éviter de penser à court terme et stimuler la croissance pendant un cycle baissier prolongé? 
Malheureusement, les coûts ont grimpé en flèche pendant la période de prospérité, principalement en raison de la hausse des salaires. Il faut mettre en place une grille des salaires réaliste et, si nécessaire, réduire les rémunérations à tous les niveaux. Ceci doit aussi s’appliquer aux constructeurs d’équipements et à toute « la chaîne alimentaire ».

Que peuvent faire les compagnies minières pour améliorer leur productivité pendant ce temps? Comment peuvent-elles s’assurer que les investissements dans la productivité auront toujours la même priorité lorsque les cours remonteront?
Le secteur doit se rééquilibrer. Une approche beaucoup plus prudente est essentielle à l’heure où les cours remontent… lentement. La dernière période de prospérité ou d’hystérie collective a été provoquée par la très longue durée du marasme précédent. C’est très difficile de maîtriser la prospérité ou la récession dans ce secteur .

Que peuvent faire les pays et les régions pour aider les compagnies minières durant ce cycle baissier?
Essayer d’éviter l’affairisme de ceux qui sont directement ou indirectement impliqués dans l’industrie de l’extraction et collaborer avec les constructeurs, les agences gouvernementales et les syndicats. En revanche, pourquoi les constructeurs ou les employés devraient-ils soudainement réclamer, disons, un ajustement des prix de 50 % ou une hausse des salaires simplement parce que les cours grimpent? Quand ceux-ci retombent, constructeurs et personnel se retrouvent en plan.

Comment les compagnies minières peuvent-elles changer d’avis sur les avantages d’adopter des idées et des technologies novatrices, à l’instar des compagnies pétrolières par exemple?
Le secteur minier est bien plus conservateur que le secteur pétrolier. C’est dû en grande partie à l’âge et à la démographie des effectifs. Les équipements miniers traditionnels restent très robustes et fiables dans un environnement très agressif et transitoire. Pour qu’elles soient adoptées, technologies et innovations doivent faire leurs preuves bien après les essais habituels. En outre, on s’attend à ce que les compagnies minières extraient les précieuses matières pendant que les constructeurs s’occupent de la R et D. Même si l’on perçoit encore une demande pour que l’être humain soit présent « sur le front de taille », il est très difficile d’attirer l’attention sur les moyens nécessaires à la mise en place de l’innovation.

Andy Wetherelt est maître de conférences et directeur de programme au département de génie minier de l’Université d’Exeter, en Grande-Bretagne. Ses recherches portent sur l’analyse vibratoire des tirs de mine, les méthodes de levé de plans sous terre et l’optimisation des sites d’extraction.